Les chiffres sont sans appel. Entre janvier et octobre 2025, plus de 45% des entreprises françaises ont subi au moins une tentative d’intrusion informatique. Le piratage de Pajemploi en novembre dernier, exposant les données de 1,2 million de salariés, rappelle que personne n’est à l’abri. Les cybercriminels professionnalisent leurs méthodes et les TPE comme les grands groupes se retrouvent en première ligne. Voici un tour d’horizon des menaces qui pèsent aujourd’hui sur les organisations hexagonales.
Le ransomware-as-a-service démocratise le chantage numérique
Le modèle économique du rançongiciel a muté. Des plateformes clandestines proposent désormais des kits de ransomware clés en main pour quelques milliers d’euros. Résultat : même des pirates débutants peuvent verrouiller les systèmes d’une PME et exiger une rançon. La technique de la double extorsion se généralise. Les attaquants volent d’abord les données, puis chiffrent les serveurs. Si la victime refuse de payer, ses fichiers confidentiels sont publiés sur le dark web.
Les attaques par la chaîne d’approvisionnement explosent
Cette stratégie représente aujourd’hui l’une des menaces les plus redoutées par les responsables sécurité.
La vulnérabilité des prestataires
Les hackers ont compris qu’infiltrer un fournisseur IT donnait accès à plusieurs dizaines de clients simultanément. Cabinet comptable, éditeur de logiciel, hébergeur : chaque maillon devient une porte d’entrée potentielle.
Des conséquences en cascade
Gartner prévoit que 45% des entreprises mondiales subiront ce type d’attaque d’ici fin 2025. En France, plusieurs incidents récents ont paralysé des dizaines de structures via leurs prestataires communs.
L’intelligence artificielle au service des pirates
Les outils d’IA générative facilitent la création de mails de phishing ultra-personnalisés. Fini les fautes d’orthographe qui trahissaient les escrocs. Les messages imitent parfaitement le style d’un directeur financier ou d’un fournisseur habituel. Les deepfakes vocaux permettent même d’usurper l’identité d’un dirigeant lors d’un appel téléphonique pour autoriser un virement frauduleux.
Le télétravail élargit la surface d’attaque
Connexions non sécurisées depuis un café, utilisation d’appareils personnels, absence de VPN : le travail à distance multiplie les failles. Les cybercriminels exploitent les réseaux domestiques peu protégés et les terminaux mal configurés. L’authentification à facteur unique ne suffit plus face à des techniques d’hameçonnage sophistiquées qui capturent identifiants et mots de passe.
Les objets connectés deviennent des cibles prioritaires
Caméras de surveillance, thermostats intelligents, imprimantes réseau : ces équipements manquent souvent de sécurité robuste. Ils servent de point d’entrée discret dans les infrastructures. Une fois compromis, ils permettent aux attaquants de se déplacer latéralement vers des systèmes plus sensibles. L’ENISA recense une augmentation de 20% des intrusions via des dispositifs IoT en 2025.
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