Copilot+ PC : pourquoi les acheteurs boudent les ordinateurs IA de Microsoft

Microsoft avait tout prévu. Une certification tape-à-l’œil, des partenariats avec les plus grands fabricants, et surtout, une promesse alléchante : l’intelligence artificielle directement intégrée à votre ordinateur. Pourtant, les chiffres du troisième trimestre 2024 racontent une tout autre histoire. Les Copilot+ PC n’ont représenté que 10% des ventes, loin des ambitions affichées par la firme de Redmond. Alors, qu’est-ce qui coince ?

Une promesse technologique qui laisse sceptique

Les Copilot+ PC embarquent des NPU (Neural Processing Units), des puces dédiées au traitement des tâches d’intelligence artificielle. Sur le papier, ces processeurs permettent d’exécuter des requêtes IA localement, sans dépendre du cloud. Mais dans les faits, les utilisateurs peinent à percevoir la différence avec un PC classique. Les démonstrations impressionnantes de Microsoft se heurtent à un usage quotidien bien moins spectaculaire.

L’assistant Copilot n’a pas convaincu

Avant même le lancement de cette certification, des millions d’utilisateurs avaient déjà testé Copilot dans Windows 11 et la suite Office. Le verdict ? Bugs récurrents, réponses approximatives et fonctionnalités gadget. Cette expérience mitigée a refroidi les acheteurs potentiels.

Difficile ensuite de justifier un surcoût pour un PC estampillé « Copilot+ » quand l’assistant de base déçoit déjà.

Le rapport qualité-prix pose question

L’argument financier reste le frein principal pour de nombreux consommateurs qui comparent les offres disponibles.

Un tarif difficile à avaler

Les Copilot+ PC affichent généralement des prix supérieurs de 150 à 300 euros par rapport à des configurations équivalentes sans certification. Pour beaucoup d’acheteurs, cet écart ne se justifie pas au regard des bénéfices concrets.

Des alternatives plus attractives

Face à cette grille tarifaire, les consommateurs se tournent vers des PC portables traditionnels aux performances éprouvées, ou patientent en attendant que la technologie mûrisse.

Un écosystème d’applications encore embryonnaire

Posséder un NPU ne sert à rien si les logiciels n’exploitent pas cette puce. Or, la plupart des applications courantes ignorent totalement ces processeurs. Adobe commence timidement à intégrer des fonctions IA, mais le catalogue reste famélique. Les acheteurs se retrouvent avec du matériel sous-exploité.

Le timing de Microsoft en question

La firme a peut-être dégainé trop tôt. Les consommateurs, échaudés par des gadgets IA décevants comme le Rabbit R1 ou l’AI Pin de Humane, adoptent désormais une posture attentiste. Ils préfèrent observer l’évolution du marché plutôt que d’essuyer les plâtres d’une technologie encore balbutiante.

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