L’entreprise américaine OpenAI, créatrice de ChatGPT, a été victime d’un vol de données début 2023. Cet incident soulève des inquiétudes quant à la sécurité des informations sensibles et au risque d’exploitation par des puissances étrangères, notamment la Chine.
Un piratage aux conséquences limitées mais préoccupantes
Le piratage a permis à un hacker d’accéder au système de messagerie interne d’OpenAI et de dérober des informations personnelles d’employés. Bien que le code source de ChatGPT n’ait pas été compromis, cet incident met en lumière les vulnérabilités potentielles de l’entreprise.
OpenAI a tardé à communiquer sur cette fuite, ne l’annonçant qu’en avril 2023, plusieurs semaines après les faits. Cette gestion de crise a suscité des critiques quant à la transparence de l’entreprise et sa capacité à protéger efficacement ses données.
Des inquiétudes croissantes face à la menace chinoise
La crainte d’un piratage orchestré par la Chine n’est pas infondée. Brad Smith, président de Microsoft, a révélé que des pirates chinois avaient déjà utilisé les systèmes de l’entreprise pour lancer une attaque massive contre des sites gouvernementaux américains.
Leopold Aschenbrenner, ancien responsable technique chez OpenAI, a exprimé ses préoccupations dans une note interne. Il accusait l’entreprise de ne pas prendre suffisamment de mesures pour empêcher un gouvernement étranger de voler ses secrets. Cette position lui aurait coûté son poste, bien qu’OpenAI démente cette version des faits.
Le dilemme des talents étrangers dans l’IA
La présence d’employés d’origine étrangère travaillant sur des systèmes critiques soulève également des questions. Si la loi californienne interdit la discrimination à l’embauche, les progrès américains dans le secteur de l’IA dépendent largement de ces cerveaux venus d’ailleurs.
Cette situation présente un double tranchant : d’un côté, elle favorise l’innovation, de l’autre, elle pourrait potentiellement faciliter l’accès à des informations sensibles par des puissances étrangères.
La Chine, future leader de l’IA ?
Paradoxalement, certains experts estiment que le risque de piratage chinois pourrait s’amenuiser à l’avenir. En effet, la Chine réalise des progrès considérables dans le domaine de l’IA. Clément Delangue, directeur général de Hugging Face, va jusqu’à affirmer qu’il n’est « pas fou de penser que la Chine sera bientôt en avance sur les États-Unis » dans ce domaine.
Face à ces enjeux complexes, l’industrie de l’IA et les autorités américaines doivent trouver un équilibre délicat entre innovation, sécurité et coopération.
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