En France, 35 % de la population peine désormais à régler ses factures d’électricité. Un chiffre en hausse de cinq points par rapport à l’année précédente. Mais c’est chez les 18-35 ans que la situation devient alarmante : un jeune sur deux se retrouve en difficulté face à ses dépenses énergétiques. Entre logements vétustes, budgets contraints et flambée des tarifs, toute une génération subit de plein fouet une crise dont on parle trop peu.
Les jeunes, premières victimes de la précarité énergétique
Quentin Rigal, fondateur de la plateforme Studywatt, pointe trois facteurs qui expliquent cette vulnérabilité. D’abord, les jeunes disposent de ressources financières limitées, aggravées par la baisse des APL. Ensuite, ils occupent souvent des logements mal isolés. Quand on cherche un appartement étudiant, le diagnostic de performance énergétique passe au second plan. On prend ce qui est disponible et abordable, surtout dans les grandes villes. Enfin, la hausse des prix depuis 2021 a frappé de plein fouet cette population : les mensualités proposées par les fournisseurs ont grimpé de 30 % en trois ans.
Des factures alourdies par les taxes
La structure d’une facture d’énergie révèle une réalité méconnue. La moitié du montant correspond à l’acheminement et aux taxes. La taxe sur l’électricité est passée de 20 à 30 euros par MWh entre début 2024 et 2025, soit une augmentation de 50 %. Pour des étudiants qui peinent déjà à boucler leurs fins de mois, cette hausse pèse lourd.
Le chèque énergie rate sa cible
Le dispositif d’aide existant présente une faille majeure. Le chèque énergie est attribué par foyer fiscal, pas par individu. Un étudiant encore rattaché fiscalement à ses parents n’y a tout simplement pas droit. Ce sont ses parents qui le reçoivent, même si le jeune paie seul son loyer et ses charges. Des milliers d’étudiants se retrouvent ainsi exclus du système.
Comment la tech réduit les factures des étudiants
Des plateformes permettent aujourd’hui de comparer et négocier les offres énergétiques adaptées aux profils étudiants. En quelques clics, il devient possible de souscrire à des contrats aux tarifs préférentiels. La technologie agit sur les deux leviers de la facture : le prix unitaire et la maîtrise de la consommation.
Des taux réduits pour les étudiants, comme pour les industriels
Les gros consommateurs industriels bénéficient déjà de taux réduits sur les taxes énergétiques. Étendre ce dispositif aux étudiants permettrait de soulager concrètement leur budget. Une mesure simple, ciblée, qui reconnaîtrait enfin la situation particulière de cette population fragilisée par la crise énergétique.
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