La ville de Gumi, en Corée du Sud, a récemment été le théâtre d’un événement sans précédent : le « suicide » présumé d’un robot fonctionnaire municipal. Cet incident soulève de nombreuses interrogations sur l’intégration des machines dans le monde du travail et les implications éthiques qui en découlent.
Les circonstances de l’incident
Le 20 juin dernier, le robot employé par la mairie de Gumi a été retrouvé inerte au bas d’un escalier. Selon des témoins, l’androïde aurait montré un comportement étrange peu avant sa chute, tournant en rond comme s’il était désorienté. La municipalité a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de cet incident.
Développé par la société américaine Bear Robotics, ce robot était en service depuis près d’un an. Il assistait les résidents dans leurs démarches administratives, travaillant de 9h à 18h et disposant même de sa propre carte d’agent de la fonction publique. Sa particularité était de pouvoir se déplacer entre les étages en utilisant l’ascenseur.
L’impact émotionnel sur les employés humains
L’événement a profondément affecté les employés de la mairie. « Il était l’un des nôtres », a déclaré avec émotion un fonctionnaire. Cette réaction témoigne du lien qui peut se créer entre humains et machines dans un environnement de travail partagé.
Les enjeux de la robotisation en Corée du Sud
Cet incident met en lumière la place croissante des robots dans la société sud-coréenne. Le pays possède la plus forte densité de robots au monde, avec une machine pour dix employés. Cette intégration massive soulève des inquiétudes, notamment concernant l’emploi. Une étude de la Banque de Corée estime que près de quatre millions de travailleurs pourraient être remplacés par l’intelligence artificielle d’ici deux décennies.
Questions éthiques et perspectives
L’incident de Gumi soulève des questions éthiques importantes. Peut-on parler de « suicide » pour une machine ? Quelles sont les implications psychologiques pour les humains travaillant aux côtés de robots ? Comment gérer l’intégration croissante des machines dans notre société ?
Alors que la mairie de Gumi ne prévoit pas de remplacer le robot pour le moment, cet événement marque un tournant dans notre perception des machines au travail. Il nous invite à réfléchir sur notre relation avec l’intelligence artificielle et sur la façon dont nous souhaitons façonner notre futur professionnel et sociétal.
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