X dans la tourmente : l’Union Européenne pointe du doigt les pratiques du réseau social d’Elon Musk

Le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, se trouve au cœur d’une controverse majeure avec l’Union européenne. Une enquête menée par la Commission européenne (CE) sur une période de sept mois a révélé de sérieuses infractions au Digital Services Act (DSA), le nouveau règlement européen sur les services numériques. Cette situation met en lumière les défis auxquels font face les plateformes de médias sociaux dans un environnement réglementaire de plus en plus strict.

La Commission européenne met X sur la sellette

La CE a publié un rapport détaillé exposant ses conclusions sur les pratiques de X. L’enquête, qui s’est étendue sur plus de la moitié d’une année, a abouti à des accusations graves contre la plateforme d’Elon Musk. Ces allégations portent sur plusieurs aspects du fonctionnement de X, remettant en question sa conformité avec les nouvelles normes européennes en matière de services numériques.

Trois griefs majeurs retenus contre X

L’enquête de la Commission européenne a mis en évidence trois principales infractions au DSA commises par X. Ces griefs touchent à des aspects fondamentaux du fonctionnement de la plateforme, allant de la vérification des comptes à la transparence publicitaire, en passant par l’accès aux données pour la recherche.

1. Des coches bleues trompeuses

Le système de vérification des comptes de X est vivement critiqué par la CE. L’attribution des coches bleues, désormais accessible à tous les abonnés payants, est jugée trompeuse pour les utilisateurs. Cette pratique compromettrait la capacité des internautes à identifier les comptes authentiques et favoriserait les abus par des acteurs malveillants, remettant en question l’intégrité de l’information sur la plateforme.

2. Un manque de transparence publicitaire

La CE pointe également du doigt le manque de transparence de X en matière de publicité. Le registre des annonces mis en place par la plateforme est considéré comme peu fiable et difficilement consultable. Cette opacité va à l’encontre des exigences du DSA en matière de transparence publicitaire, privant les utilisateurs d’informations cruciales sur les contenus sponsorisés qu’ils consultent.

3. Des obstacles à la recherche indépendante

Enfin, X est accusé de limiter l’accès des chercheurs aux données publiques de la plateforme. L’obligation de passer par l’API de X, associée à des frais jugés excessifs, est perçue comme une tentative de dissuasion à l’encontre de la recherche indépendante. Cette pratique entrave la capacité des chercheurs à étudier l’impact social et politique de la plateforme, un aspect crucial pour comprendre l’influence des médias sociaux sur la société.

Des conséquences potentiellement lourdes pour X

Face à ces accusations, X se voit offrir la possibilité de présenter sa défense. Cependant, si les griefs sont confirmés, les conséquences pourraient être sévères. La plateforme risque une amende pouvant atteindre 6% de son chiffre d’affaires mondial, ainsi que l’obligation de mettre en place des mesures correctives pour se conformer au DSA.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de surveillance accrue des géants du numérique par l’Union européenne. D’autres acteurs majeurs comme Meta, TikTok et AliExpress font également l’objet d’enquêtes similaires, soulignant la détermination de l’UE à réguler l’espace numérique et à protéger les droits des utilisateurs européens.

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