Avast sous le feu des critiques pour la vente controversée de données personnelles

Il fut un temps où Avast était l’un des logiciels antivirus les plus plébiscités au monde. Proposé gratuitement aux particuliers, il a su séduire des millions d’utilisateurs avec sa promesse : protéger vos données efficacement, sans débourser le moindre centime.

Pourtant, derrière ce positionnement attractif se cachait une bien sombre réalité… En effet, pour rentabiliser son modèle « freemium », Avast a mis en place en douce une solide machinerie de collecte et revente des données personnelles de ses utilisateurs.

Une activité qui vient de lui valoir une lourde amende de la Commission Fédérale du Commerce américaine, synonyme de crash brutal pour ce qui fut jadis une success story de l’antivirus grand public.

Un appât du gain ravageur

Entre 2014 et 2019, Avast a discrètement amassé quantité d’informations sur les habitudes de navigation de millions de particuliers à travers le monde. Historique de recherche, géolocalisation, mots de passe… Tout y est passé, revendu par la suite à de richissimes clients mal intentionnés.

Ce n’est qu’en 2020, après une enquête des médias spécialisés Motherboard et PCMag, qu’Avast a reconnu ces agissements condamnables. S’en est suivie une enquête de la FTC puis la sanction ultime de la semaine dernière.

Répercussions et sanctions implacables

Ce scandale numérique vient de valoir à Avast une amende record de 43 millions de dollars de la part de la FTC. La somme la plus élevée jamais infligée à un éditeur d’antivirus.

Mais le gendarme américain de la concurrence ne s’est pas arrêté là, obligeant également Avast à supprimer puis à détruire l’ensemble des données personnelles collectées illégalement. Un processus qui devra être audité par des experts indépendants.

La FTC souhaite également qu’Avast mette en place un programme de gestion de la vie privée approuvé par des auditeurs extérieurs. Pour s’assurer que de telles dérives ne se reproduisent jamais. Autant dire qu’après ce cuisant revers, le groupe tchèque n’a plus d’autre choix que de revoir de fond en comble ses pratiques en matière de confidentialité.

Vers une ère de transparence numérique ?

Cette retentissante condamnation tombe à point nommé à une époque où la violation de données personnelles est devenue presque banale. Elle replace au centre du débat la nécessaire vigilance des consommateurs quant à l’usage que font certaines sociétés de leurs informations privées.

Reste à espérer que le cas Avast serve de point de départ d’une nouvelle ère de transparence absolue entre éditeurs de logiciels et utilisateurs.

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