Après la très médiatique audition de Mark Zuckerberg par le Sénat des États-Unis, puis par la Commission européenne, au sujet de la protection des données, c’est accompagné des dirigeants de Twitter, que le premier réseau social au monde a dû répondre aux questions des sénateurs.
Des soupçons d’ingérence
Depuis l’élection de Donald Trump en novembre 2016, les soupçons de piratage et d’ingérence de la part du gouvernement russe agitent les plus hautes sphères du pouvoir américain. S’il n’y a presque aucune preuve d’un piratage du système de vote électronique en vigueur aux États-Unis, le Sénat américain soupçonne les réseaux sociaux d’avoir joué un rôle majeur et injuste dans la victoire de l’actuel président des États-Unis.
Le sénat a donc souhaité poser certaines questions au PDG de Twitter, Jack Dorsey, et au numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg. L’objectif de cette convocation était, de l’aveu des sénateurs eux-mêmes, de s’assurer qu’aucune nouvelle opération d’ingérence ne sera possible et que les réseaux sociaux ont pris les mesures nécessaires pour y veiller.
Une autre question agite également le sénat et le congrès américain : les réseaux sociaux les plus fréquentés, Youtube inclus, filtrent-ils leurs contenus et la diffusion de ceux-ci à des fins politiques ? Si oui, comment ce procédé, illégal au demeurant, pourrait leur avoir échappé au profit d’autres pays souhaitant interférer dans le processus électoral.
La tension monte à l’approche des élections de mi-mandat
En novembre 2018, Donal Trump aura été élu depuis déjà deux ans, ce qui veut dire que les élections de mi-mandat auront lieu. Ces élections peuvent aussi bien renforcer le pouvoir du président en place que l’affaiblir. Elles peuvent donc déterminer l’avenir du pays et de ses relations à l’international. Inutile donc de préciser l’enjeu qui leur est donné.
Voilà pourquoi le Sénat souhaite absolument s’assurer que rien ne viendra empêcher le processus électoral de se dérouler dans les règles. En effet, de nombreux spécialistes de la cyber criminalité, ainsi que de nombreux observateurs de la vie politique, ont dénoncé l’impact que des centaines de milliers de faux comptes Twitter et Facebook avaient pu avoir sur le résultat de l’élection présidentielle.
Effectivement, beaucoup de comptes fantômes semblent avoir été créés par des groupuscules d’extrême droite (que certains relient à la Russie et à l’Iran) pour répandre sur la toile des informations erronées (les fameuses fake news) et aider Donald Trump à arriver au pouvoir. Certains pensent également que les États-Unis ne sont pas le seul pays concerné et que l’Europe devra bientôt faire face à ce nouveau phénomène de manipulation des masses qui pourrait déstabiliser certaines démocraties.
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