L’année 2024 marque un tournant décisif pour les géants de la tech. Le DMA, le règlement européen tant redouté, est entré en vigueur, forçant les mastodontes du numérique à revoir leur copie. Apple, Meta, Google, Microsoft, Amazon et ByteDance (propriétaire de TikTok), tous désignés comme « contrôleurs d’accès » par l’UE, n’ont d’autre choix que de se plier aux nouvelles règles. Mais quels changements concrets pour les utilisateurs ?
Apple, Meta, Google: les géants de la tech contraints de revoir leur copie
Chez Apple, réputée pour son écosystème fermé, doit lâcher du lest. Au programme : possibilité de choisir un navigateur par défaut autre que Safari, ouverture de l’App Store à des boutiques alternatives et autorisation de plateformes de paiement tierces. Du côté de Meta, on mise sur le contrôle des données, la dissociation de Facebook et Messenger, et un accès facilité à Facebook Gaming et Marketplace. Quant à Google, il mise sur la liberté de choix des services et des modifications de Google Maps et de ses résultats de recherche.
TikTok et Amazon dans le viseur : des mesures encore floues
Pendant ce temps, TikTok et Amazon, les deux autres « contrôleurs d’accès » dans le collimateur de l’UE, jouent la montre. Si ByteDance, maison-mère de TikTok, a dévoilé quelques ajustements, comme une API de portabilité des données et un téléchargement facilité des données utilisateur, ces mesures restent floues. Quant à Amazon, le géant du e-commerce n’a, pour l’heure, communiqué aucune mesure concrète pour se conformer au DMA. Un silence assourdissant qui soulève des questions. Les amendes colossales prévues par le règlement suffiront-elles à faire plier les récalcitrants ?
Le DMA, un pas de géant vers une tech plus éthique et transparente en Europe ?
Le DMA marque indéniablement un tournant dans la régulation des géants de la tech en Europe. En imposant des règles strictes aux « contrôleurs d’accès », l’UE espère rééquilibrer les forces en présence et offrir plus de choix et de transparence aux utilisateurs. Mais la partie est loin d’être gagnée. Entre les réticences des uns et le mutisme des autres, le chemin vers une tech plus éthique et transparente s’annonce semé d’embûches.
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