Une très grande étude sur l’impact des écrans sur le cerveau des enfants a été lancée aux États-Unis. Elle n’en est qu’au tout début de ses observations, mais déjà quelques résultats sont communiqués au public. Les premiers d’entre eux viennent d’être communiqués le lundi 10 décembre au matin. Des résultats encore incertains, qui n’ont pas la valeur de preuve ou de conclusion.
Une étude à très grande échelle
Cette étude a été commandée par le gouvernement américain lui-même. Il la finance à hauteur de 300 millions de dollars. Les expériences qui la composent sont organisées et menées par une agence sanitaire indépendante. C’est donc une étude menée à l’écart des influences économiques. Elle a pour but d’observer l’effet des écrans sur les cerveaux des plus jeunes.
Elle prévoit d’observer 11 000 enfants à travers tous les États-Unis et de le faire sur une période de 10 ans. C’est donc la première étude de cette ampleur à traiter la question et il est bien possible qu’elle apporte enfin une réponse. Les tests sont nombreux, mais l’étude repose principalement sur la collecte de données médicales et sociales autour des enfants.
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Des premiers résultats peu encourageants
Après quelques mois, les scientifiques responsables de ce projet ont communiqué les premiers résultats obtenus. Ils ont également pris soin de préciser que ces résultats n’étaient pas des preuves scientifiques. Ils espèrent cependant qu’ils susciteront l’intérêt du public. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les premiers résultats sont plutôt inquiétants.
Après avoir fait une IRM à 4 500 enfants, il semblerait que les enfants exposés aux écrans pendant plusieurs heures par jour subissent un amincissement prématuré du cortex. Le cortex, c’est la couche la plus externe du cerveau qui est chargé de traiter les informations provenant des 5 sens. Il est encore trop tôt pour déterminer si c’est grave ou non, mais la suite de l’expérience nous le dira sans doute.
Addiction et comportements dangereux
L’étude n’en est qu’à ses débuts et elle n’est donc pas non plus encore en mesure de déterminer si les écrans agissent sur les plus jeunes comme une substance addictive. Pourtant, apporter une réponse à cette question est l’un des objectifs de l’étude. Effectivement, cela permettrait de déterminer jusqu’à quel âge les enfants ne doivent pas être exposés aux écrans.
Enfin, une dernière conclusion temporaire a été révélée par l’étude : les jeunes filles entre 10 et 14 ans qui passent plusieurs heures par jour devant les écrans sont plus susceptibles de pratiquer l’automutilation. Cette conclusion n’est pas définitive et l’expérience n’exclut pas la théorie de la coïncidence. Cependant, dans le grand public, on associe déjà ce problème à l’influence néfaste des réseaux sociaux.