Les plus connectés d’entre vous la connaissent déjà depuis sa sortie aux États-Unis en janvier 2018, mais Art Selfie est arrivée en France le mardi 4 septembre 2018. Art Selfie, c’est cette fonctionnalité proposée par Google au sein de l’application Google Arts & Cuture qui vous permet de retrouver votre sosie dans l’une des centaines de milliers d’œuvres d’art de l’humanité.
Un succès immédiat
Depuis plusieurs années déjà, les internautes s’amusaient à retrouver les sosies de personnalités publiques importantes dans des œuvres d’art anciennes. Ainsi, Mark Zuckerbeg serait le sosie de Philippe IV d’Espagne tel qu’il a été peint par Vélasquez entre 1623 et 1628. Silvester Stallone, Keanu Reeves, Peter Dincklage, et bien d’autres, n’ont pas échappé à la tendance.
Cette petite blague entre internautes, qui relevait bien davantage de l’anecdotique, a donné à la firme américaine l’idée d’utiliser son immense base de données d’œuvres d’art et son logiciel de reconnaissance faciale pour développer Art Selfie. Le logiciel scanne votre visage, réalise une carte de celui-ci et en mémorise l’empreinte unique pour la comparer à celles des personnages de tableaux.
Dès sa sortie aux États-Unis, l’application a rencontré un vif succès. En effet, en quelques mois seulement, 78 millions de sosies avaient été découverts par l’application et les internautes. En France, il est encore tôt pour déterminer son succès, mais certains y voient une bonne occasion d’ouvrir les internautes au monde de la peinture et de l’art.
Et la vie privée ?
Comme toujours, lorsque Google ou l’une des grandes entreprises de la Silicon Valley se cache derrière une innovation ou un produit, la question de la vie privée des utilisateurs se pose. Effectivement, beaucoup d’internautes ont rappelé la règle d’or du digital : si un service est gratuit, c’est que l’utilisateur n’est pas le consommateur, mais le produit.
Effectivement, chacun est en droit de se poser des questions sur les raisons qui se cachent derrière le développement d’un tel dispositif qui doit faire travailler les serveurs de Google et coûter cher à l’entreprise. Le moteur de recherche veut-il seulement faire la publicité de ses algorithmes de recherche ? Tester son logiciel de reconnaissance faciale ?
Pour le moment, personne ne sait vraiment, mais ce qui est sûr, c’est que l’empreinte faciale que vous envoyez à la firme américaine ne sera pas mise à la poubelle et qu’elle sera sans doute utilisée par l’entreprise pour enrichir ses immenses bases de données et améliorer ses services. Espérons alors que nous n’entrons pas dans l’âge de la surveillance par reconnaissance faciale.
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