La petite sonde envoyée par la NASA, Parker Solar Probe, a fait beaucoup parlé d’elle ces dernières semaines. Jusque-là, on en entendait parler parce qu’elle était officiellement devenue l’engin spatial à s’être approché le plus près du soleil. Dans la nuit du 6 au 7 novembre, elle a battu un nouveau record, mais cette fois-ci de vitesse.
Paris – New York en une minute
La sonde a été lancée par la NASA au début du mois d’août 2018. Elle a rapidement atteint l’orbite du soleil. Elle est ainsi devenue, trois mois après son lancement, l’objet humain à avoir été le plus proche du soleil. Cette proximité lui permet d’analyser la surface de l’étoile, mais également de profiter de la force de gravitation pour accélérer.
Dans la nuit du 6 au 7 novembre, le petit engin spatial a donc atteint la vitesse record de 343 000 kilomètres par heure. Une vitesse suffisamment grande pour lui permettre de relier New York et Paris en à peine une minute. Le précédent record de vitesse était détenu par un vaisseau germano-américain qui avait atteint une vitesse de 250 000 kilomètres par heure en 1976.
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Le début d’un long voyage pour Parker Solar Probe
Cependant, ces deux records dont peut se vanter l’engin spatial ne représentent que le début d’un très long voyage. En effet, pendant sept ans (jusqu’en 2025), la sonde devrait faire environs 23 fois le tour du Soleil. Elle profitera même de l’accélération obtenue grâce à la force de gravité de notre étoile pour faire également six fois le tour de Vénus.
L’engin spatial ne s’approchera pas plus du Soleil pour éviter d’importantes complications techniques. Cependant, il devrait continuer à gagner en vitesse au fil des années. Ainsi, il devrait atteindre son pic de vitesse le 24 décembre 2024, avec une vitesse estimée à 700 000 kilomètres par heure. Un record qu’il sera sans doute difficile de battre avant plusieurs décennies de recherches et d’innovations.
Des conditions extrêmes pour la sonde Parker Solar Probe
Le travail de Parker Solar Probe consiste principalement à communiquer des informations sur la surface du soleil et sur les conséquences de son activité. Elle effectuera les mêmes analyses pour Vénus afin d’en apprendre plus sur la planète. Cependant, ces recherches ne sont pas de tout repos et elle doit affronter des conditions jamais affrontées par un engin spatial jusque-là.
Son orbite actuelle est à environ 25 millions de kilomètres du soleil. Elle est environ six fois plus proche du soleil que la Terre. L’engin spatial est donc protégé par des boucliers thermiques innovants pour résister aux importantes radiations.
Cependant, elle doit également subir la puissance des champs magnétiques. Ils l’empêchent même de communiquer avec la Terre quand elle se rapproche trop du Soleil. Elle fonctionne donc ensuite de façon autonome et transmet ses relevés plus tard à la NASA. Une prouesse technique qui va sans doute encore battre des records et apporter de précieuses informations à la science.