L’innovation et la cybersécurité, fragilisées par la faillite de la Silicon Valley Bank

Fondée en 1983, la Silicon Valley Bank (SBV) a été un protagoniste influent de l’essor du secteur des nouvelles technologies aux États-Unis. Elle a financé un grand nombre de start-ups dans la silicon Valley durant ses périodes fastes. Malheureusement, elle a fait faillite à la fin du premier trimestre 2023 après plusieurs mois difficiles. Bon nombre d’analystes avancent aujourd’hui que la chute de cet établissement bancaire aura des conséquences inévitables sur l’innovation et la cybersécurité.

De vives inquiétudes entourent la disparition de la SBV

Après la faillite de la Silicon Valley Bank le 12 mars 2023, les fondateurs de start-ups se posent un certain nombre de questions quant à leur avenir. Des interrogations planent, en effet, autour de la réalisation d’investissements dans les jeunes pousses technologiques en l’absence d’une manne financière facilement accessible.

Actuellement, bon nombre d’entreprises font face à des défis majeurs pour trouver les fonds nécessaires au développement de leurs activités et au financement de leur projet. Auparavant, la SVB travaillait en étroite collaboration avec les investisseurs pour les aider financièrement.

Pour rappel, la Silicon Valley Bank se concentrait principalement sur le financement des start-ups spécialisées dans la conception des technologies de pointe. Elle s’intéressait de près aux entreprises ayant intégré la recherche et le développement dans leur business modèle. En guise d’illustration, la SVB comptait environ 1 550 clients opérant dans le domaine des technologies du climat et du développement durable. À vrai dire, les financements accordés par la SVB aux jeunes pousses ont eu des impacts positifs tangibles sur la dynamique constatée dans la Silicon Valley au cours des deux dernières décennies.

Le domaine de la cybersécurité souffrira d’un manque de financement

Dorénavant, les financements seront plus difficiles à obtenir pour les dirigeants de start-ups dans les nouvelles technologies. L’aversion au risque est montée d’un cran chez les acteurs de tous bords consécutivement à la faillite de la SVB. Les fonds d’investissement exigeront davantage de conditions pour accorder des financements aux jeunes entreprises de nouvelles technologies.

Certains domaines spécifiques comme la cybersécurité et l’innovation vont inévitablement être impactés par cette limitation des financements. L’État a pris le contrôle de deux établissements bancaires hautement stratégiques pour les dirigeants de start-ups. Or, les fournisseurs technologiques sont peu enclins à collaborer avec l’État. Inversement, les pouvoirs publics s’affichent souvent en tant qu’autorités de surveillance à l’égard de ce type d’entreprises.

Dans ce contexte, il faut s’attendre à un ralentissement tangible de l’innovation technologique puisque les entreprises du secteur préféreront surtout consolider les acquis à court et à moyen terme. A priori, les fusions et acquisitions devraient se multiplier chez les entreprises opérant dans la cybersécurité.

Prudence et assainissement du bilan des entreprises

Tout naturellement, les entreprises de cybersécurité vont changer de stratégies en attendant de voir l’évolution de la situation. Elles se concentreront principalement sur la réduction de leurs charges et l’assainissement de leur bilan. Elles profiteront également de cette période d’incertitude pour bien analyser leurs stratégies. De plus, un rapport de Gartner rendu public en septembre 2022 prévoyait déjà une sensible réduction de la demande en solutions de cybersécurité dès 2023.

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