AWKN est une solution qui permet aux formateurs d’assurer un accompagnement à distance au-delà de leurs événements présentiels, pour maintenir une dynamique d’apprentissage durable au sein de l’entreprise. Et ce, en créant et en programmant des capsules interactives de contenus descendant et ascendant. AWKN utilise la neuropédagogie pour engager les employés à long terme et maximiser leurs chances de retenir et de mettre en pratique ce qu’ils ont appris.
Biographie de Cécile Larue
Après une école d’ingénieur, Cécile Larue a rejoint la Société Générale, où elle a passé plusieurs années en direction de cabinet puis à la direction financière de la banque d’investissement. C’est là qu’elle a cotoyé l’exigence, la performance, et l’esprit entrepreneurial. Elle a eu des responsabilités managériales qui l’ont confortée dans son goût et son envie d’aider les gens à se développer, mais aussi de piloter une activité à part entière. Et un jour, elle a eu la chance de participer à un concours intrapreneurial à l’issue duquel elle a pris son envol pour de vrai et a quitté le salariat pour créer AWKN.
Entretien avec une entrepreneuse inspirante : Cécile Larue
Quel a été le “déclic” pour vous lancer pour la première fois dans le monde fantastique des startups ?
Pas de déclic, plutôt une opportunité. Le déclic, nous l’avons eu plusieurs fois, à chaque nouvelle idée que nous avons eue pour « changer le monde » !
L’opportunité, ça a été un concours interne (de type « Lance ta start-up ») dans notre ancienne entreprise. Ça a tout déclenché : une fois partis dans l’aventure, on ne pouvait plus s’arrêter.
L’entrepreneuriat se féminise enfin. Quel regard portez-vous sur cette (r)évolution ?
On ne peut que se réjouir de cette (r)évolution, forcément je suis ravie !
Mais je ne suis pas à l’aise avec la mise en cases des femmes, le comptage, les quotas, etc. Je trouve que ça les stigmatise au contraire et je ne suis pas sûre que ça nous aide. Je suis entrepreneur sans « e » et ça me va très bien, ce qui compte, c’est d’être à sa place, et de faire tomber les barrières qui nous empêchent de ne pas y être.
Ce qui m’enchante, ce n’est pas de voir les femmes faire « comme les hommes », c’est de voir les femmes sortir de leurs peurs, prendre des risques, accepter de se planter, être curieuses, tenter des choses… Le culte de la réussite est un premier frein pour les femmes ; le besoin de sécurité, le besoin d’être aimées aussi. Faire tomber les barrières, ça commence par déverrouiller ses peurs.
Quelle a été votre plus grande réussite ? Comment l’expliquez-vous ?
Ma plus grande réussite, ou en tout cas ma plus grande satisfaction, c’est probablement la relation que nous avons construite avec mon associé. C’est le cœur du réacteur.
Et puis bon, je suis quand même très très fière de notre produit.
La crise a profondément accéléré la transformation digitale RH et la formation professionnelle, permettant de faire émerger un grand nombre de nouveaux acteurs sur le marché. Comment faites-vous pour vous démarquer ?
La question est de savoir si ça a changé les usages et les modes de fonctionnement. Le digital est une facilité, pas une fin en soi, j’espère donc qu’il sera associé à de nouvelles façons de faire les choses.
La crise n’a pas vraiment augmenté notre souci de nous démarquer. La concurrence est une bonne chose, elle signifie qu’il y a un marché, même émergent.
Avant la crise, nous avions déjà des partis pris très forts qui nous rendaient singuliers. C’est toujours le cas. Et j’espère que ça continuera !
Vous avez développé une technologie avec un impact environnemental limité sur l’environnement. Pouvez-vous nous expliquer le sens de cette démarche et comment c’est rendu possible ?
Nous sommes très sensibles depuis la création d’AWKN à minimiser autant que possible notre impact sur l’environnement, en s’attachant à développer une plateforme Green IT. Jusqu’à présent c’était inscrit simplement dans notre ADN, en particulier dans celui de mon associé (Laurent Billon, CTO), maintenant ça devient un argument pour nos clients, même si on ne l’a jamais pensé comme cela.
Concrètement, ça veut dire que nos choix technologiques sont toujours mis au regard de leur impact environnemental : nos serveurs sont logés le plus près possible des “clients », nous mutualisons au maximum les ressources, nous cherchons toujours à minimiser la taille des « paquets » de données que nous échangeons, nous favorisons systématiquement l’asynchrone et le ‘Just In Time’ au synchrone pour la mise à jour des données, etc.
Quelles sont les prochaines étapes de votre développement ?
Nous avons toujours des ambitions fortes en termes de développement produit. Nous allons donc continuer à satisfaire les besoins de nos clients, tout en respectant l’intégrité et la frugalité de notre produit qui en font sa force.
Commercialement, nous allons franchir une étape cette année, avec des partenariats forts avec des entreprises qui ne cherchent plus « simplement » à former leurs collaborateurs mais qui veulent que la formation se transforme en résultats.
Et nous allons continuer à développer notre cible de coeur : les formateurs / consultants / coach indépendants.
Quelles sont les personnalités qui vous inspirent le plus ? Pourquoi ?
Je ne sais pas comment répondre à cette question … Il y en a plein !
Si je fais une réponse spontanée, je dirais (en vrac) : Oussama Amar, Jean-Pierre Bacri, mon associé, Leila Slimani, Stanislas Dehaene, mon ancien boss, Xavier Dolan …. Bref, autant d’écrivains, cinéastes, entrepreneurs, … qui parlent avec conviction, qui pensent et réfléchissent beaucoup, tout le temps, qui ont des idées, qui bousculent, dérangent parfois, et qui sont authentiques.
Ce sont des chercheurs en quelque sorte, qui n’ont jamais fini d’essayer de comprendre le monde, de s’interroger, d’expérimenter, de dire ce qu’ils ont à dire.
Quel conseil atypique donneriez-vous à tout entrepreneur qui se lance ?
Tester, tester, tester.
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