Dans la nuit de jeudi 27 septembre à vendredi 28 septembre 2018, une faille dans le protocole de sécurité de Facebook a été massivement exploitée pour pirater environ 50 millions de comptes. Ce piratage, à peine élaboré, a forcé le site à déconnecter en urgence 90 millions de comptes, dont certains en France. La preuve, selon Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique, que la France aussi a été touchée par cette attaque.
Un monde sans frontières
Évidemment, tout le monde sait que les serveurs du réseau social ne se trouvent pas en France. La plupart ne se trouvent même pas aux États-Unis. Alors, personne n’est vraiment surpris d’apprendre qu’en piratant Facebook, les hackers ont également piraté certains comptes français. D’ailleurs, il est fort probable qu’ils aient piraté de nombreux comptes européens.
Cependant, cette intervention du secrétaire d’État avait sans doute davantage comme objectif de sensibiliser les internautes français sur l’incapacité de l’État à les protéger de ce genre de piratages. Effectivement, la Commission européenne a eu beau récemment renforcer la protection des données privées avec le RGPD, aucun gouvernement ne peut gérer lui-même la sécurité des données chez Facebook.
« Ces plateformes ne sont pas des coffres-forts »
Mounir Mahjoubi a également profité de l’occasion et de la parole qui lui était donnée pour rappeler au Français que les réseaux sociaux et Internet en général n’étaient pas des coffres-forts, ni même des réseaux suffisamment sécurisés pour y laisser ce que l’on veut garder privé.
En effet, les scandales de piratage se multiplient et leurs conséquences désastreuses se révèlent au grand jour. Le réseau social de Mark Zuckerberg, à lui seul, a été plongé dans la tourmente pendant toute l’année 2018 et tout a commencé avec le scandale Cambridge Analytica.
Le secrétaire d’État au numérique a donc rappelé aux Français que tout ce qu’ils mettaient en ligne sur Internet pouvait, potentiellement, se retrouver un jour dans la sphère publique. Le meilleur moyen de se protéger de ces piratages, c’est donc encore de ne pas se fier aux protocoles de sécurité et de garder pour soi ce que l’on ne veut pas partager avec la Terre entière.
Un piratage sans conséquence ?
Pour le moment, le réseau social mène l’enquête et ne peut pas affirmer que le piratage dont le réseau social a été victime fût sans conséquence. Les motivations des pirates ne sont même pas encore connues et encore moins divulguées.
Pourtant, les dirigeants du réseau social ont déjà rassuré les utilisateurs qui avaient été déconnectés automatiquement : il n’y a pas besoin de changer son mot de passe et la faille de sécurité a été comblée. Il ne reste maintenant plus qu’à déterminer à quoi le piratage de ces 50 millions de comptes a pu servir.
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