Le piano fait partie de ma vie depuis toute petite. Je n’étais pas spécialement destinée à entreprendre, et encore moins dans le piano : j’ai suivi un parcours classique, depuis la classe préparatoire à l’école d’ingénieur. En parallèle j’ai obtenu mon Diplôme d’Etudes Musicales dans la ville où j’ai grandi. Avec le recul, je me rends compte que j’ai toujours été entrepreneuse, dans la vie, dans mes associations, même dans les postes que j’ai occupés dans les entreprises ! Au début du confinement, je me rends compte que toutes les personnes qui apprennent le piano ne peuvent plus profiter de leurs cours, voir leurs professeurs, et sont toutes isolées. Beaucoup abandonnent, mais en creusant, le problème dépasse largement les multiples confinements. C’est alors que je décide de me lancer dans l’idée de résoudre le problème de l’apprentissage du piano avec Balad et une poignée d’élèves.
Balad propose une solution pour apprendre le piano rapidement, facilement et depuis n’importe où.
Entretien avec une entrepreneuse inspirante : Lison Compañy
L’entrepreneuriat pour vous : hasard, besoin ou évidence ?
Un peu des trois ! Par hasard car j’ai saisi une opportunité que je n’aurais peut-être pas repéré dans d’autres conditions ; besoin car je suis sans cesse en création de projets ; évidence car je ne saurai pas résoudre de problèmes sans entreprendre !
Entreprendre en France, aujourd’hui, qu’est-ce que ça vous inspire ?
Une communauté grandissante, soudée, et surtout beaucoup de soutien de la part du pays. C’est le pays où l’on peut entreprendre avec le moins de risques, selon moi.
Dans l’univers Startup de nos jours, tous les projecteurs sont braqués sur les Fintechs, le E-RH, le cloud. Quel message aimeriez-vous faire passer à ce sujet avec Balad ?
Il y a toujours les “sujets du moment” et ces trois-là sont sans aucun doute extrêmement importants pour le développement du pays. Avec Balad, ma mission est aussi de démocratiser l’accès à la culture. Dans notre société aujourd’hui, les conversations sont beaucoup tournées autour de “l’utile”, autour de la vie professionnelle, et tout est optimisé autour de ça. La culture et la musique en particulier ne sont pas beaucoup valorisées, et il y a pourtant des études qui montrent qu’elles sont bénéfiques au développement personnel et contribuent à notre bien-être ! Beaucoup d’élèves me disent d’ailleurs aujourd’hui “le piano m’a redonné confiance en moi”, ou “le piano, c’est mon moment de détente à moi” – preuve que les bienfaits sont là !
Le sujet des femmes dans l’entrepreneuriat, stop ou encore ?
Il y a encore trop peu de femmes dans l’entrepreneuriat, ça c’est certain, mais ça change ! C’est un monde très difficile. Personnellement, j’encourage tous ceux qui veulent se lancer à le faire le plus vite possible, indépendamment de leur genre ou âge d’ailleurs !
La prochaine grosse étape de Balad, c’est quoi ?
La prochaine grosse étape de Balad, c’est de développer davantage de programmes plus spécialisés (improvisation, accompagnement au chant, composition…) pour cibler des pianistes plus avancés ou des professionnels voulant se diversifier. Ces programmes seraient créés par d’autres artistes, en collaboration avec Balad !
Votre secteur est concurrentiel, quelle est votre proposition de valeur ?
Balad permet de progresser 10 à 15 fois plus rapidement qu’avec des cours particuliers en physique. La méthode s’appuie sur le micro-apprentissage, couplé à un coaching hebdomadaire asynchrone avec un professeur, ce qui permet à l’élève d’apprendre en continu et décuple sa vitesse de progression.
Quel a été votre première grande satisfaction ou succès dans votre aventure entrepreneuriale ?
Ma première grande satisfaction, c’est de vendre un produit que j’ai créé en partant de 0 et qui rend mes clients heureux !
En tant que cheffe d’entreprise, sur quoi n’avez-vous aucune tolérance ?
J’ai aucune tolérance pour les gens qui n’ont aucune tolérance ! On essaye souvent de mettre les gens dans des cases, mais justement, en tant que cheffe d’entreprise, la chose la plus importante pour moi c’est la création et la gestion de mon équipe. Là-dessus, lorsqu’on a affaire à des humains, c’est important d’être flexible, à l’écoute et tolérante pour bien faire progresser chacun d’entre nous.
Si il y avait une chose, une seule, que vous feriez autrement concernant Balad, ce serait quoi ?
Je ne sais pas si je l’aurais fait autrement car c’est grâce à mon expérience avec Balad que j’ai pu évoluer là-dessus : être plus confiante sur mon produit dès le début ! Vendre avec plus de sûreté, et plus rapidement.
On donne généralement 5 ans de durée de vie aux Startup. Votre secret pour durer ?
Toujours se remettre en question et itérer très très rapidement ! Pour cela, j’essaye de m’entourer d’entrepreneurs et de mentors au quotidien – notamment grâce au réseau de mon incubateur, Matrice !
Quel mot associeriez-vous à succès ? Et pas « travail », c’est trop facile
Échec sans hésiter !
Si je vous dis juste… « Balad ». Quel est le premier sentiment qui vous vient ?
Une expérience musicale, pleine de bonheur ! Je suis un peu biaisée car j’ai choisi le nom “Balad” en référence à la promenade, mais aussi à la douceur de la ballade musicale.
Lire plus d’articles sur DigiTechnologie :
– Louis Ajacques, co-fondateur de la fintech Spayr, cliquez-ici
– Talia Lipiec, CEO de l’application bien-être fizYou, cliquez-ici
– Trouver sa voie avec la startup de Louis Ajacques, cliquez-ici