Apparue en 2023 et propulsée par le réseau social TikTok, l’expression « Quoicoubeh » est très utilisée par les adolescents. Ce nouveau jeu de langage est une source d’hilarité pour ces jeunes qui n’hésitent pas à l’utiliser à l’école ou encore à la maison. DigiTechnologie donne plus d’explication sur la signification et l’origine de cette expression.
La définition de « quoicoubeh »
Le mot « quoicoubeh » n’a aucune signification précise. C’est une expression qui ne veut rien dire en réalité. Elle sert simplement de réplique en réponse à la question « quoi » posée par un interlocuteur. Il s’agit d’un piège que les jeunes aiment tendre pour s’amuser de la situation.
L’ado ou le jeune adulte démarre en général la discussion en lançant une phrase incompréhensible. Il s’attend à ce que son interlocuteur réponde « quoi ? », pour placer en retour un « quoicoubeh ». On peut dire que l’expression prend le même sens que « feur », une autre réplique d’école utilisée depuis les années 1980.
D’où vient cette expression ?
Le terme a été propulsé par un TikToker utilisant le pseudonyme La Vache (@camskomavache). Celui-ci prend plaisir à piéger son entourage sur les vidéos qu’il diffuse sur les réseaux sociaux. Il approche les gens et fait exprès de poser une question impossible à comprendre pour qu’on lui réponde par : « quoi ? », « hein ? », « pardon ? », « comment ? », etc.
Le TikToker peut ainsi sortir sa réplique « quoicoubeh », constituée de syllabes qui n’ont pas de signification et termine par son classique « allez bisou ». Certaines de ses vidéos où il piège ses camarades de classe, professeurs, passants et membres de sa famille cumulent des millions de vues. L’expression est donc rapidement devenue virale sur le réseau social et reprise par plusieurs autres utilisateurs. Elle a d’ailleurs été reprise en chanson par la jeune artiste Pink Lily qui a aussi une forte popularité chez les ados francophones.
Un simple jeu verbal
L’expression « quoicoubeh » est maintenant utilisée en dehors des réseaux par de nombreux jeunes, surtout les adolescents dans les collèges. La personne qui donne cette réponse à son interlocuteur n’a en réalité aucune intention d’engager une discussion normale. Elle veut juste s’amuser de la situation et le film peut être en cachette pour poster sur ses réseaux. Les adultes qui ne sont pas vraiment actifs sur TikTok sont aussi des cibles parfaites pour planifier ce genre de coup.
De nombreuses variantes ont été créées à partir du préfixe « quoicou – » et elles aident à faire la même interjection. Certains peuvent ainsi dire :
- quoicoubae,
- quoicoubébou,
- quoicouflop,
- quoicoufeur,
- etc.
La linguiste Julie Neveux, dans son entretien avec Le Point, tente d’expliquer pourquoi cette expression qui n’a apparemment aucun sens est devenue si populaire. Selon elle, le langage permet à la base de dialoguer, c’est-à-dire de construire du sens à deux. Le « quoicoubeh » intervient alors comme une sorte d’interjection qui vient démonter tout ce système.
On peut le considérer comme un petit défi ou une petite pulsion empreinte de nihilisme qui va à l’encontre de toute la logique linguistique classique. Le fait de vouloir piéger son interlocuteur, mais surtout les professeurs ou les parents, est un moyen de saper leur autorité avec une forme d’ironie.
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