Jamespot est un éditeur de logiciels français spécialisé dans les logiciels collaboratifs.
Créé en 2005 par Alain Garnier, Paul Giraudon et Matthieu Lluis, l’éditeur propose aujourd’hui aux organisations de toutes tailles sa plateforme collaborative sur laquelle il est possible d’installer un ensemble d’applications selon ses propres besoins. À date, le Jamespot Store comptabilise plus de 100 applications regroupées en 6 catégories selon les usages classiques des organisations : communication interne, collaboration, gestion de projet, innovation, gestion des connaissances, métiers.
Ayant à cœur de répondre aux demandes de ses clients, Jamespot a regroupé ses applications pour proposer 4 produits:
- Le réseau social d’entreprise Open Agora
- L’intranet Fast Intranet
- L’animation de réunions Diapazone
- Sa suite bureautique WeDoc
Biographie de Alain Garnier
Entrepreneur en série, Alain n’a que 26 ans lorsqu’il fonde la société Arisem. Dix ans plus tard, en 2003, l’entreprise est cédée à Thalès. Cela permet à Alain de se lancer dans une nouvelle aventure. Il co-fonde Evalimage en 2004 et Jamespot en 2005. Depuis, il est président et fondateur de cette startup en forte croissance (30% de croissance en 2019). L’entreprise compte aujourd’hui plus de 30 salariés et plus de 200 000 utilisateurs. Il est l’auteur reconnu de plusieurs ouvrages de référence sur la communication interne et le travail collaboratif. Il anime également son blog personnel, « GarnierA », ainsi que « Friday Lives » de Jamespot, où il décrypte l’actualité du monde numérique. Alain est très impliqué dans l’écosystème digital français et est également Président de l’association EFEL Power et membre de Numeum, Cap Digital et Cnum93.
Entretien avec un entrepreneur inspirant : Alain Garnier
Quel a été le “déclic” pour vous lancer pour la première fois dans le monde fantastique des startups ?
Pour moi, le déclic est venu de ma volonté d’innover et donc d’une envie de liberté « nécessaire » d’aller explorer de nouveaux usages, de nouvelles technologies, etc. J’étais à l’époque employé dans une « startup » qui avait été rachetée par un grand groupe, et tout devenait compliqué. Long à se décider. Une machine à dire non. Et un soir, dans nos grandes discussions, ou je pestais contre la situation, j’ai proposé à mon collègue de l’époque : « et si on montait une boîte ? ». Il m’a dit « chiche ? ». Le lendemain, après une nuit agitée, c’était parti. Depuis, je n’ai cessé d’être entrepreneur.
Quelle a été votre plus grande réussite ? Comment l’expliquez-vous ?
La plus grande réussite pour moi est toujours la prochaine étape que l’on va franchir. Et ce n’est pas une pirouette que de dire ça. C’est le moteur même de ma motivation. Après, si je regarde dans le rétroviseur, je dirais que la plus grande réussite de Jamespot, aujourd’hui, c’est son équipe. On arrive à avoir un fonctionnement similaire à celui d’une équipe de dix personnes alors que nous sommes quarante. C’est-à-dire apaisé, proche, mais toujours excitant. Et cette alchimie est le fruit de l’expérience qui m’a amené, moi et mes associés à placer la dimension RH et culture au centre de nos attentions. De partager nos valeurs essentielles, et non pas par de grandes chartes mais par le comportement au quotidien et le fonctionnement intime de Jamespot. Comme un style en musique. Qu’on recherche au fur et à mesure des albums. C’est la même chose au fur et à mesure des saisons de l’entreprise. On travaille dessus, on progresse, on expérimente, on se trompe ou on va trop loin. C’est ce que j’appelle « tourner la roue » jusqu’à la réussite.
Quelles sont les prochaines étapes de votre développement ?
Jamespot est en pleine croissance, en route vers les 5 puis les 10 millions de chiffre d’affaires. Avec en perspective l’ouverture de nouveaux marchés, notamment Européens. On a tant à faire en Europe dans le numérique. Mais aussi la continuité de l’élargissement de l’offre. A date, on est appuyé sur nos quatre piliers que sont le réseau social d’entreprise pour la communication transversale, l’intranet pour la communication corporate, la bureautique pour la productivité personnelle et enfin la messagerie d’équipe (visio, chat…) pour le travail à distance synchrone. Et là-dessus, tout est à inventer en termes d’usages nouveaux, bien sûr accélérés par la lame de fond du télétravail, des entreprises remote… suite à la Covid-19. Et ce changement nourrit mon appétit inextinguible d’innovation.
Quelles sont les personnalités qui vous inspirent le plus ? Pourquoi ?
Bon, j’ai l’habitude de dire « ni Dieu ni maître »… alors c’est pas toujours simple de répondre. Mais déjà je prendrais les fondamentaux, loin du digital d’aujourd’hui : Niestzche pour sa vision baroque, Camus pour son engagement, Perec pour sa magie des mots mathématiques… Et dans le domaine digital, j’ai découvert récemment la trajectoire du patron et fondateur de Netflix, Reed Hastings, dans son ouvrage « La règle : pas de règles ! » dans lequel je me suis reconnu dans cette soif de construire une entreprise avec des collaborateurs autonomes et puissants. Loin du modèle « Fordien ». Ce qui nous ramène à une croyance très ancienne chez moi, le numérique ce sont des artistes artisans de l’industriel.
Quel conseil atypique donneriez-vous à tout entrepreneur qui se lance ?
Dans le digital on reste trop souvent derrière son écran. Donc je dis aux entrepreneurs du digital : descendez dans la rue, allez dans les bars, parlez aux vrais gens. Pas que sur Twitter, TikTok, LinkedIn ou Instagram. Vous en apprendrez bien plus, bien plus vite, et avec beaucoup plus de plaisir.
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