Le projet de station spatiale orbitant autour de la lune officialisé

C’est officiel, la NASA lancera en 2022 son projet de station orbitale autour de la Lune. L’objectif sera de développer de nouvelles technologies, de préparer l’exploration hors du système solaire et de faire avancer la conquête spatiale d’un grand pas supplémentaire. L’Agence Spatiale Européenne (ESA) sera également de la partie.

 

 

Une station spatiale partiellement habitable

À l’image de l’ISS, la station spatiale internationale qui orbite autour de la Terre, cette nouvelle station spatiale sera également en partie habitable. L’objectif sera d’y envoyer des équipes d’ingénieurs et de scientifiques qui pourront alors en apprendre plus sur l’univers, l’espace et notre système solaire.

Cependant, cette station spatiale sera 1.000 fois plus éloignée de la Terre que ne l’est actuellement l’ISS. Résultat, elle ne sera pas protégée par le champ magnétique de la Terre et les astronautes à son bord seront exposés à de nombreux bombardements de particules dont on ignore exactement les conséquences, mais qui sont potentiellement dangereux.

Les astronautes n’y passeront alors pas plus de 30 jours dans un premier temps, même si la NASA a admis avoir l’intention de repousser le plus possible cette limite. Pourquoi ? Simplement parce que si l’Homme souhaite un jour explorer Mars, il sera confronté au même problème sur des périodes beaucoup plus importantes.

 

 

La construction de la nouvelle station et la participation européenne

La construction de la station débutera en 2022 et la NASA a déjà annoncé qu’elle investira 500 millions de dollars par an jusqu’en 2022 pour ce projet de station lunaire. L’Europe, à travers son agence spatiale, a également déclaré son intérêt pour ce projet. Cependant, sa participation ne sera définitivement actée qu’en 2019, à l’issue de la réunion ministérielle de l’ESA.

 

 

La participation de l’Europe consisterait alors principalement à la fabrication de deux modules (dont l’un habitable) pour la station. En effet, ce nouveau modèle de station sera composé de modules beaucoup plus indépendants les uns des autres que sur l’ISS. Ils disposeront de leurs dispositifs personnels de sécurité et de maintien de la pression et de la température.

Évidemment, cette spécificité présente de nombreux avantages de technique et de sécurité, mais n’empêche pas les pays de travailler main dans la main. Ce projet devrait d’ailleurs rassembler également la Russie, le Japon et le Canada, afin de reformer l’union des 5 membres déjà présents sur la construction et l’entretien de l’ISS.

 

 

Un projet de longue haleine

Si le projet a enfin été officialisé par la NASA et que le président et le vice-président des États-Unis en ont validé le contenu et le budget, l’épopée ne fait que commencer. Il va maintenant falloir attendre de longues années et affronter de nombreux obstacles avant de pouvoir profiter de cette nouvelle station.

La NASA prévoit qu’elle soit opérationnelle en 2026, pour pouvoir remarcher sur la Lune en 2030. Cependant, la plupart des observateurs extérieurs trouvent ce calendrier très optimiste et peinent à comprendre l’intérêt scientifique d’un tel projet. La Chine, elle, mise plutôt sur l’idée d’un village international à la surface même de la Lune.

 

 

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