Selon les chiffres dernièrement publiés par l’INSEE, les microentreprises ou auto-entreprises représentent aujourd’hui près de 90 % des entreprises européennes. Les statistiques font également état de 23 000 structures créées chaque mois. En effet, un fort engouement pour cette forme de société s’explique par le fait qu’elle stimule et promeut l’emploi, et pas seulement en France. On doit également admettre qu’elle présente des avantages notables, tant sur le plan fiscal qu’administratif. Lorsque vous lancez votre microentreprise, vous devez penser à bon nombre de choses, dont le financement. Quelles sont les différentes options de financement destinées aux auto-entrepreneurs ? Voici notre guide complet.
Les aides et les subventions, les alternatives les plus plébiscitées
L’État, par l’intermédiaire de Pôle emploi, et les collectivités locales proposent des aides pour la création de votre auto-entreprise. On parle alors d’aides publiques nationales et locales qui, selon les cas, peuvent prendre différentes formes. On cite notamment :
- les aides financières spécifiques,
- les exonérations de charges sociales,
- les allègements fiscaux,
- les revenus de remplacement.
Pour l’heure, le Pôle emploi fournit 3 sortes d’aides à la création de microentreprise. Il s’agit de :
- l’ACRE,
- l’ARE,
- l’ARCE.
L’aide au chômeur créateur ou ACRE
Anciennement ACCRE (aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise), l’ACRE se retrouve dans la catégorie des exonérations de charges sociales. Cela se traduit par un allègement partiel des cotisations sociales, et ce, pour une durée d’une année.
Il est à noter que les conditions d’obtention de l’ACRE ont fait l’objet d’une légère modification depuis le 1er janvier 2020. Ainsi, pour bénéficier de cette aide financière, vous devez, entre autres, avoir moins de 25 ans, être demandeur d’emploi et bénéficier de minima sociaux.
Cette année, le taux de charges sociales a également été revu à la baisse. En revanche, il varie selon la durée d’exonération. Pour résumer, le taux d’exonération de charges sociales s’élève à :
- 25 % entre la date de création de la microentreprise et les trois premiers trimestres civils,
- 50 % à partir des 4 trimestres suivants,
- 70 % pour les 4 prochains trimestres civils,
- 100 % une fois la durée d’exonération achevée.
L’aide au retour à l’emploi ou ARE
L’ARE se destine essentiellement aux demandeurs d’emploi indemnisés, c’est-à-dire inscrits à Pôle emploi. En effet, ce système vous permet de toujours percevoir vos allocations, et ce, même après le lancement de votre microentreprise. Cette aide financière se veut particulièrement intéressante dans le sens où elle vous permet de cumuler vos indemnités d’assurance chômage avec vos nouveaux revenus.
Pour bénéficier de cette aide, vous devez aussi respecter certaines règles. Par exemple, vos revenus généraux ne doivent en aucun cas dépasser 30,42 fois votre salaire journalier de référence. Des régularisations sont également à prévoir en fonction du type de déclaration de recettes choisie (mensuelle ou trimestrielle).
L’aide à la reprise ou à la création de microentreprise ou ARCE
L’ARCE est une prestation d’aide financière proposée par le Pôle emploi. Ce financement vous permet de percevoir une partie de votre assurance chômage, et ce, sous forme de capital. Ce dernier représente 45 % du montant des droits de l’ARE restant à compter du début de votre activité professionnelle et vous sera versé en deux fois. Le premier versement se fera après immatriculation de votre microentreprise et le second 6 mois après le lancement de votre activité.
Si vous avez besoin de fonds pour démarrer votre microentreprise, on vous recommande fortement l’ARCE. Par contre, pour en bénéficier, il vous faut remplir certaines conditions. Par exemple, vous devez détenir l’un des deux statuts suivants : demandeur d’emploi ou personne licenciée.
Les autres aides financières à connaître
Les aides financières à la création de microentreprise varient également d’une région à une autre.
Les prestations d’aide sous forme d’allègement fiscal
Hormis les systèmes susmentionnés, vous pouvez également choisir entre :
- l’exonération de la cotisation foncière des entreprises ou CFE,
- l’exonération d’impôts en ZFU,
- l’exonération d’impôts en BER,
- la franchise en base de TVA,
- la subvention AGEFIPH (qui est exclusivement destinée aux personnes handicapées).
Le crédit-bail, une option fort intéressante
Cette forme d’aide est surtout proposée par les établissements de crédit et les banques. Son avantage principal réside dans le fait qu’il vous permet de financer en partie ou en totalité un bien immobilier et mobilier.
En effet, lorsque vous créez votre microentreprise et que vous contractez un crédit-bail, vous pouvez louer un local ou un équipement pendant une durée bien déterminée. Le cas échéant, vous avez la possibilité de devenir propriétaire de ce même local ou de cet équipement. En effet, à la fin de votre contrat de crédit-bail, vous pouvez rendre l’équipement ou le bien immobilier que vous avez loué, le racheter à une valeur résiduelle qui sera prédéfinie dans le contrat ou rallonger la durée de location et bénéficier d’un tarif réduit.
Avez-vous déjà entendu parler des prêts d’honneur ?
Les prêts d’honneur figurent dans la catégorie des aides privées octroyées à ceux et celles qui veulent créer leur microentreprise. Parmi les prestations les plus connues, on cite le NACRE (nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise) qui, depuis janvier 2017, s’applique uniquement au sein des collectivités régionales. Il consiste en un prêt à taux zéro.
Le principe du prêt d’honneur est assez simple à comprendre : une plateforme attribue un prêt personnel à taux zéro à un autoentrepreneur, et ce, sur base de la confiance. Autrement dit, ce dispositif de financement vous permet de bénéficier d’un prêt sans intérêts ni garanties. En revanche, vous devez impérativement vous engager à rembourser la somme due sur l’honneur.
Le montant d’un prêt d’honneur varie selon plusieurs critères, dont la nature du projet que vous souhaitez concrétiser, vos besoins en fonds propres et les plateformes que vous sollicitez.
Néanmoins, selon les dernières analyses, il oscille entre 1 800 et 90 000 euros. Il est à noter que l’obtention d’un prêt d’honneur fait l’objet d’un examen de cas minutieux réalisé par un comité d’agrément. Ce dernier regroupe des chefs d’entreprise, des experts en financement ainsi que des banques.
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