SAS : Société par Actions Simplifiée

Très appréciée par de nombreux entrepreneurs, la société par actions simplifiée (SAS) est une forme juridique d’entreprise qui présente de nombreux avantages. La SAS se distingue par sa grande flexibilité, son potentiel de croissance et sa souplesse de fonctionnement. En raison de ses avantages fiscaux et sociaux, elle est particulièrement recommandée aux entreprises familiales et aux start-ups en phase de croissance rapide. Elle convient à toute entreprise recherchant une certaine liberté dans la gestion de sa structure juridique. Voici ci-dessous l’essentiel à retenir sur la SAS : ses principales caractéristiques, son mode de fonctionnement, ses avantages et ses inconvénients.

Le nombre d’associés d’une SAS

Concernant la création d’une société par actions simplifiée, la législation n’exige pas un nombre minimum ou maximum d’associés. Contrairement à d’autres formes juridiques où il doit y avoir au moins deux personnes physiques ou morales, la SAS peut être créée par une seule personne ou par plusieurs associés (SAS pluripersonnelle).

Dans le cas où il s’agit d’un associé unique, on parle d’une SASU. Cette forme juridique d’entreprise permet à l’associé unique d’engager sa responsabilité à la hauteur de ces attentes. Les règles de constitution et de fonctionnement sont allégées. Une SAS constituée de plusieurs personnes présente également des avantages considérables.

Le montant du capital social d’une SAS

Le montant du capital social d’une SAS n’est pas légalement fixé, contrairement à d’autres formes juridiques. Avec ce type de société, le capital minimum est de 1 €. Il s’agit d’un montant symbolique dans la mesure où aucun capital minimum n’est exigé dans le cadre de la création d’une SAS.

Cette forme juridique offre une grande liberté aux associés pour fixer le montant du capital social en fonction de leurs besoins et de leurs objectifs. Il est donc possible de créer une SAS avec un capital social minimal de quelques euros seulement. Les associés sont libres de déterminer le montant du capital social en fonction de leurs projets et de leurs ressources financières.

La responsabilité des dirigeants et associés

Dans une SAS, les dirigeants et associés ont une responsabilité limitée. Cette responsabilité peut cependant être engagée dans certaines circonstances. Les dirigeants peuvent être tenus responsables en cas de :

  • Faute de gestion
  • Violation des règlements en vigueur
  • Comportements frauduleux

En cas de faute ou d’infraction commise dans l’exercice de leurs fonctions, ils ont également une responsabilité civile et pénale.

Quant aux associés, ils peuvent être tenus responsables en cas de non-respect des obligations prévues par les statuts de la SAS ou de la loi, notamment en cas de non-paiement des apports. Les dirigeants et associés doivent ainsi respecter les règles en vigueur et veiller à la bonne gestion de l’entreprise.

Le fonctionnement de la SAS

En matière de fonctionnement, la société par actions simplifiée se caractérise par une grande flexibilité.

Direction

Les dirigeants de la société peuvent être des personnes physiques ou morales. Les associés sont libres de déterminer les règles de la société dans les statuts. Il est possible d’opter ou non pour un dirigeant non actionnaire et de déléguer des pouvoirs à des comités spéciaux.

Prise de décisions

Les décisions importantes sont prises lors d’assemblées générales (AG) des associés. Les modalités de convocation et de prise de décisions sont librement fixées par les statuts de la SAS.

Organes de contrôle

La SAS n’a pas d’organe de contrôle obligatoire. Selon les besoins de la société, les associés peuvent toutefois nommer un commissaire aux comptes ou un contrôleur de gestion pour surveiller la gestion de l’entreprise.

Le régime fiscal de la SAS

La société par actions simplifiée est automatiquement soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Cependant, elle peut opter pour l’impôt sur le revenu (IR). Le choix du régime fiscal dépend des objectifs et de la situation de l’entreprise. Il doit être mûrement réfléchi en fonction de ses besoins et de ses projets.

L’option pour l’impôt sur le revenu (IR) permet à la structure de bénéficier du régime des sociétés de personnes. Dans ce cas de figure, les associés sont personnellement redevables de l’impôt lié aux bénéfices de l’entreprise, en fonction de leur part dans le capital social. Par ailleurs, le choix de l’option pour l’IR doit être effectué dans les 5 premiers exercices de la société.

Le régime fiscal des dirigeants

Le régime fiscal des dirigeants d’une SAS dépend de leur statut dans la société. Dans le cas où le dirigeant est un salarié, sa rémunération est soumise aux cotisations sociales et à l’IR. Si le dirigeant est associé, il peut percevoir des dividendes ou une rémunération, soumis à l’IR et aux cotisations sociales.

La fixation de la rémunération doit être justifiée et raisonnable, sous peine de voir la société redressée fiscalement. La rémunération du dirigeant de la SAS doit être fixée en fonction de sa contribution effective à l’activité de l’entreprise et de la situation économique de la société.

Le régime social des dirigeants

Le régime social des dirigeants d’une SAS varie en fonction de leur statut dans l’entreprise et de la forme juridique de la société. Si le dirigeant de la société par actions simplifiée est salarié, il relève du régime général de la sécurité sociale et est affilié à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Il bénéficie des mêmes droits sociaux que les autres salariés de la structure concernée.

Si le dirigeant de la société est également associé de l’entreprise, il peut opter pour l’assujettissement au régime social des indépendants (RSI) qui est intégré au régime général de la sécurité sociale. Dans ce cas, il doit détenir au moins 50 % du capital de la SAS ou être le seul dirigeant de l’entreprise.

La transmission d’une SAS

En ce qui concerne la transmission d’une société par actions simplifiée, elle peut se faire :

  • Par cession de parts sociales
  • Par donation de parts sociales
  • Par succession
  • Par fusion avec une autre entreprise

Dans le cas d’une cession ou d’une donation, l’opération doit être constatée par un acte écrit, qui peut être soumis à des formalités spécifiques.

En cas de décès d’un associé de la SAS, ses parts sociales sont transmises à ses héritiers selon les règles de succession en vigueur. Les héritiers peuvent décider de conserver les parts ou de les vendre à un tiers ou à un autre associé. Quant à la fusion, elle doit être constatée par un acte notarié et peut nécessiter l’approbation des associés.

Les avantages et les inconvénients d’une SAS

La SAS offre une grande flexibilité dans son fonctionnement et les associés bénéficient d’une responsabilité limitée. Elle favorise une optimisation fiscale dans la mesure où les dirigeants de la société peuvent être rémunérés sous forme de dividendes. On note également un capital social relativement faible qui rend facile sa création et un régime fiscal bénéfique pour les sociétés en croissance.

En matière d’inconvénients, la création d’une SAS ou la cession de parts sociales peuvent être plus complexes à cause des formalités. La société peut être soumise à des règles de gouvernance et de fonctionnement plus strictes ou à des cotisations sociales plus élevées.

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